2003 - Age d'Or - 27/06/2003
Il y a des jours où il vaut mieux rester couché. Là, le vendredi 27 juin veille de l'age d'or, je fus mal inspiré de me lever si tôt ! Mais il faut dire que la joie d'aller à l'Age d'Or me fit lever à 5 heures. Tout se passa très bien à cette heure-ci, il y avait juste le regard du genre (je vais te tuer) de ma petite sœur. Ma sœur, elle n'aime pas trop les arrachages du lit à des heures ou les poules dorment encore ? Et alors moi aussi !!
Je songeais d'ailleurs, à cet instant, réveiller notre président, pour rire un peu. (Imaginez le à 5h au réveil ! !)
Après quelque minute d'errance, 45 au total, ma petite sœur et moi sommes partie du pays qui sent le foin pour être à 7h30 à Boulogne où sont les autos de VDF.
Allant branle ballant et abordant l'autoroute A4, nous fumes surpris ma sœur et moi par l'odeur d'essence que ma 79 (dites Célestine) dégazas. À cet instant, j'ai poussé mon premier cri du week-end, B…de M… ! ! ! (Traduisez par, lieu frivole remplit de crottin de poney). La panne est simple, la tétine du trop plein d'essence est cassée et le résultat est que sans elle mon autonomie est divisée par 1000. Coup de bol, j'ai un carbu de UNO 60 SX dans le coffre, pas de bol, comme outils, je n'ai qu'un vieux tourne visse tordu et une pince à dénuder les fils électriques. Houaaa ! ! ! Réfléchissons, bricolons, c'est bon ca marche, coût total 45 minutes de perdu sur l'horaire.
Un beau voyage garni par une circulation façon vin pas frais. Bref 1h après ma panne me voici presque Porte de Saint-Cloud, à 800 mètres des garages de VDF, qui trouva justement ce moment pour m'appeler. Explication de ma panne mais c'est bon, je n'ai que 1h de retard, je raccroche puis je pousse mon deuxième cri du week-end B…de M… ! ! ! Ma tringlerie de boîte vient de sauter et je suis bloqué sur le rapport 2 ! Pas de panique, je continue les 800 mètres en seconde, et bien c'est dur avec ces feux qui passent au rouge et cette ligne droite de 500 mètres prise à 6000 tours ! Bilan un plastique (à 2 balles) et une voiture de moins sur le stand.
Je passe vite à autre chose, pour oublier mon chagrin dû à Célestine. Je vais, alors, démarrer pour sa seigneurie VDF son A111 au jolie prénom d'Arlette, alors là pour ceux qui ne savent pas, sachez qu'Arlette est une vielle fille qui fonctionne bien, à un détail prêt, le démarreur est dans le sac, traduisez foutu, cassé, niqué, mort, explosé, rincé, etc etc… Donc il faut pousser, et poussé fort SVP, car la dame est en taule épaisse. 1, 2, 3, poussez monseigneur ! Il lui a fallu 6 mètres pour faire pouf pouf hic Broommm ! ! ! Sympa la vieille. Toujours est il qu'une fois prêt à partir, nous avons été bloqués par une grand-mère à quatre roues ! L'Aéro 1000cm3 bi-cylindres d'Eric datant d'entre 2 guerres, qui dû à son grand âge n'arrivait pas à monté la rampe de sortie des garages, je parle bien de l'auto, pas d'Eric.
Ça y est, on part ! ! Alors résumons, j'avais dit au président : " On part de Boulogne à 8h ". Or, je suis tombé en panne 2 fois, on a chargé les voitures de 2, 3 bricoles. Au final, ça fait donc un départ dans les temps avec 3h de retard, et je n'ose pas dire merci qui ?
Bon il est 11h et j'ouvre la route direction l'autodrome de Montlhéry via la N118 et N104. On roule. Tout va bien. Je suis dans l'A111 et VDF dans sa Primula Coupé S. Je dois avouer que quand on roule dans une A111, on est bien, c'est calme, il y a de la reprise. Tout est confort et bonheur. Globalement cette voiture est super, mise à part cette bête panne de démarreur et le bruit des 140 décibels de la Primula. Quoi ! Hein ! nan nan je dis on entend bien le moteur. Eh oui, l'astucieux garçon VDF roule en semi échappement libre pour faire style.
Arrivés à Montlhéry nous garons les voitures dehors en prenant bien soin de laisser l'A111 dans une petite pente pour des raisons évidentes. Discussions avec la sécurité qui ne veux rien savoir et nous demande de ne pas laisser les voitures à l'entrée du site.
On remonte en voiture et VDF pousse son cri de guerre, fait Ch… ! ! Sa magnifique Primula pétaradante ne veut plus démarrer. Un rapide coup d'œil sous le capot me sert le verdict suivant : -la pompe de reprise est morte-. Bilan, la sécurité veut bien que nous laissions la Prim sur place en attendant notre retour. Donc nous voilà repartis pour prendre le RER B pour Boulogne !
Nous voici aux garages pour prendre la fierté de Monseigneur, La bien nommée Gigi Coupe Chardonnet, couleur bleu Céleste. Re-départ pour Montlhéry, " Tout va très bien, madame la marquise à fait sa route comme il faut ", à son rythme, sans casse moteur. Je n'en crois pas mes yeux. Et qu'elle est belle avec ses autocollants et ses casquettes. C'est vrai qu'elle a retrouvé son bruit originel. Bon stop ! Sinon il y en a qui vont s'imaginer que je cire des pompes à des fins personnelles, n'empêche quelle en jette sa caisse.
Nous partîmes 3 et nous arrivimes 3 en arrivant aux ports, VDF, ma sœur et moi, pour monter le stand Autobianchi Club de France. Dieu que nous sommes claqués, après en avoir fait la moitié.
Vincent Accart arrive enfin avec la Stelina, curieuse chose que ce petit cabriolet ludique. A première vu on cherche ce que c'est, on reste dubitatif quand on ne connaît pas. En tout cas sa laisse sur place à la vue du monde qui s'est agglutiné dessus tout au long du week-end.
Le temps passe et arrive le camping car de Thierry Koeyemelk tirant sur plateau un petit pot de yaourt rouge badgé Fiat 500. Je l'avoue maintenant il fut avec son épouse d'un grand secours pour le montage du stand. Le soir venu, quant le président nous a lâché, petit tour en voiture, Thierry en 500, moi, chut faut pas l'dir, en A112 bleu ciel. (C'est par où l'entré des pistes ?)
Nous voilà à la nuit tombé, le marchand de sable nous guète. Au coin du feu l'envie d'une montée sauvage en haut de l'anneau se fait sentir, Ed, Vincent, Nath, ma sœur et moi grimpons non sans mal la pente de l'anneau, pari gagné pour tous sauf pour moi qui y est allé en tonque.
Samedi matin le réveille à 7h par un dingue en échappement libre sur la piste. " Tiens VDF fait un tour de piste avec sa Primula ". Ouf ! ce n'est pas lui !
La journée fut bien remplie avec des petites visites venant de droite et de gauche. Le plaisir des yeux : une invitation pour monter dans la 604 limousine de Jean Eric Président du Club 604 et membre également de notre club (Remets-nous la Primula en route pour les 40 ans de la bête). Une visite " gastronomique " chez Rodolphe, Président du Club Mini France, et lui aussi propriétaire d'une Autobianchi (A112).
Amusements, rires et rencontres font passer la journée trop vite, (ou sont les freins) ! !
À l'heure du pot de l'amitié, champagne et petits-fours. Tant pis pour ceux qui ne sont pas là (hic). ! !
Dimanche matin, nous sommes tous un peu fatigués à cause du taré qui a hurlé dans un micro une bonne partie de la nuit. Mais ce n'est pas grave. Ca fait partie de l'ambiance de l'Age d'Or. En tout cas, en me réveillant ce dimanche, je ne pensais pas une seule seconde, même pas un centième, que ce serait une journée pire que celle de vendredi. Je ne parle pas, bien sur, des instants sur le site de l'autodrome, qui furent aussi agréables que le samedi, Avec ces rencontres et ces rapprochements et concertations pour les deux Club que sont l'Amicale A112 ABARTH et Autobianchi Club de France. Non je parle évidemment de la fin de journée, lorsqu'il fallait, à regret, démonter le stand que nous avions eu tant de mal à installer.
Il était environ 19h quant notre président VDF a décidé d'appeler un numéro d'information sur la circulation routière, pour connaître, vous vous en douter, l'état des routes pour le retour. Verdict ! " Les routes sont dégagées et fluides ", nous dis le grand Kaiser ! " Bon bah on part alors " ! Et nous sommes tous partis, tout du moins ceux qui restaient encore, cet à dire son Altesse, Dr Boisseau, Ed et Nath, Philippe recruté par mes soins pour rapatrier une voiture, ma sœur et moi, direction Boulogne ! Aller 600m pleine balle et nous voilà bloqué pour sortir de L'autodrome. J'imagine à cet instant la tête du doc., qui avait l'air suspicieux à l'annonce du trafic. Eh bien il avait raison ! Une demi-heure, pour débouler sur la colline, et pour s'apercevoir que les autos modernes n'avancent pas d'un centimètre sur la N104.
Comme sur les autres routes, tout est blindé, à croire que toutes les bagnoles de France sont là ! Dis VDF, donne- moi le Tel de l'organisme qui t'a donné une fausse info sur le trafic, que je leur en serve des routes fluides sans bouchon ! Bon alors, qu'est ce qu'on fait ? La Prim ne supportera pas le parcours, car elle chauffe de trop et avec la pompe de reprise fatiguée, la chose est donc impossible.
Nous décidons l'improvisation d'un pique-nique sur le rond-point où nous nous trouvons. Ce qu'il y a de bien, c'est que tout le monde avait pensé à prendre des restes de tout et de rien du tout. Il y avait même du gâteau. Plus tard vers 22h, on a décidé de prendre cette foutue route, qui semblait se dégager. L'erreur fut grave et sans échappatoire ! Après 500m aléatoire, VDF se gare sur la bande d'urgence, deuxième fait Ch… ! ! Du week-end ! les neurones fatigués et sans outils, Doc, Ed et moi, nous nous regardons d'un soupir qui disait " T'a ka y aller pour réparer c'te Conne ! " Au fait elle s'appelle Inès, la Conne ! A ce moment-là 2 problèmes se posent : la remise en marche d'Inès ; et Arlette qui ne doit pas caler pour les raisons que vous connaissez.
Me voilà donc, après décision de VDF, partie seul à bord d'Arlette, telle la route du Rhum, pour 1h30 de solitude. Téléphone ! Ouais c'est VDF ! Ca fait 40 minutes que je roule à un train d'enfer, " Tu es où ? " me dit-il. "J'ai fait grosso merdo 2km ! ". " Quoi ? ". " Bah oui ! Tu veux que je passe en force ? ". " Ok continue alors ! La Prim repart enfin ! ".
Je continue mon train d'escargot, jusqu'à la N118 où ma vitesse s'accroît et avoisine les 100kmh. (Wahou ça roule !)
Boulogne, je passe des quarts d'heure qui se transforment en heures. Au bout de 2h voici VDF dans la voiture d'Ed, et vous vous en doutez, Ed dans la chariote de VDF.
30 secondes et 1 centième, après avoir passé la porte d'entrée, la pauvre Inès explose vase, bol, joint de culasse et fait une grosse inondation dans le garage. La marche funèbre se lit sur le visage de Vincent ! Vraiment Inès t'es sympa d'avoir attendu d'arriver à bon port pour craquer ! Et je ne suis pas le seul à le penser.
Toujours est-il qu'à 2h du matin, nous en avons tous plein les reins. Pas question de réparer la tringlerie de ma 79. Je prends donc l'A112 Elegant de 1975 de VDF, pour couvrire les 90km qui me séparent de mon dodo. Il semble qu'il y ait un trou dans le pot ! Ca fait du bruit ! Ce n'est pas grave on s'arrache quand même, nos lits nous attendent grand Dieux. Nous quittons les garages chacun de notre côté, Ed me suivant, son lit étant sur le chemin du mien. " C'est drôle la voiture fait de plus en plus de bruit ", me dit ma petite sœur ! " Mais non ! " lui dits-je ! On est juste sous des tunnels et je m'amuse à faire chanter la musique pour faire style comme VDF avec sa Prim ! (Ha !)
Mardi matin, retour sur Boulogne. Je roule, et le pot d'échappement ce casse à l'intermédiaire, alors que j'étais sur l'A4 ! Tout ça sous une pluie battante qui venait d'éclaté. B…de M… ! ! ! Tu fais Ch… VDF à toujours me prêter tes caisses qui cassent ! Bon je suis quand même bien enquiquiné avec ce foutu pot qui traîne par terre. Evidemment il n'y a pas d'outil pour couper les caoutchoucs qui le retiennent. F finalement je m'extrais de l'A4 à Saint-Maur, et déboule dans une avenue où tous les gens me regarde passer dans un bruit à réveiller Dagobert. Pensez donc, échappement libre + pot qui s'affûte sur la chaussée, donne de belle étincelle dans un bruit d'enfer comme au 14 juillet.
" Oh des cantonniers ! ". " Bonjour, vous n'auriez pas un truc pour couper les caoutchoucs de la bagnole ? " demanda ma sœur. Chose demandée, chose faite avec un sécateur. Nous voilà repartis vers Boulogne toujours sous la pluie et dans un bruit plus fort que l'orage.
Pour finir mes périgrénations sans abuser je laisse à regret ma sœur et m'en vais rafistoler ma 79 pour rentré sur Meaux. Que croyez-vous qu'il arriva ? La dernière panne fut pour moi à 3 km de l'arrivée, au moment où j'abordais mon entrée sur un pont à voie unique. Je freine et recule pour laisser passer une voiture déjà engagée sur le pont,( qui n'est pas d'Avignon). Eh Paf, je re-déboîte cette inquiétante tringlerie, qui se bloquera en marche arrière. Bref me voilà en train de finir mes dernières heures de pannes successives, par 3 km en marche arrière.
Conclusion, on n'est jamais à l'abri d'une panne, quand on roule en ancienne. Le plus dur est de synchroniser la panne et l'arrivée, comme sa seigneurie, et nous l'avons bien aidé pour ça. Bien sûr arriver à bon port en voiture neuve est plus facile mais beaucoup moins amusant. Autre chose, si vous ne pouvez plus avancer, faite comme moi, rentrez en marche arrière ! !.
Le Secrétaire Général,
Geoffroy GRIGAUT.